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Arpettaz est un diminutif de « alpe ». Arpettaz = petit alpage !!!!! Arpille en est un autre, d’ailleurs.

Roncier : bouotsa  = (Bouorchon dè) rionj’è 
Ronce : Li rionj’è (toujours au pluriel) ;
Mûrier : bouotsa  = (Bouorchon d’)épën’è a krotsè = (Bouochon dè) muron ;
Muron : Li muron (les fruits) ;
Églantier : (Bouorchon dè) grata-tchu.

La Râye dou fioú est un lieu-dit qui signifie la raie du fief. (Réf. page 323 du dictonnaire du patois du Patois de l’Ancien Lens.)
Il y avait des seigneurs de Granges (voir émission Anmó ó patoué sur le Château de Vaas) établis dans la région de Lens-Chermignon. Ils posssédaient un fief (domaine noble) dans la région qu’un vassal entretenait contre redevance et en prêtant foi et hommage au seigneur.

Le mot ne vient  pas de noyer (l’arbre), mais de noyé (l’adjectif): il s’agit de terrains souvent inondés autrefois. Prononciation en patois: Lè nèyà (= «les noyés»). 
Des noms de lieux de même formation se retrouvent dans plusieurs localités bas-valaisannes sur le Rhône, comme à Monthey (Pré Nayaz, en patois « u prô nayà »).

A Hérémence, le mouton Nez Noir est appelé : oun flamèn, le féminin est oùna flamèntse
A Nendaz : on hlamin ou on çhlamèn, le fémin est ouna hlamintse
C’est à dire un flamand.
Glossaire : https://gaspar.unine.ch/apex/f?p=101:25:::::P25_IDARTICLE:700503054
A Evolène, les anciens appelaient les moutons Nez Noirs : é bótsàrda (-e, au féminin). Ce qui signifie littéralement ceux qui sont sales autour de la bouche, les machurés.

Lo Bochî c’est le tonnelier qui fabriquait les tonneaux ronds (lè bòchè). La femme du tonnelier était appelée la Bochîré.
Lo Tinî c’est celui qui faisait les tines (ces grandes cuves en bois ouvertes pour laisser fermenter le vin = lè tînè).
Quand au zombron, jon imagine que c’est un mot dérivé de Tsammbrònng : la chambre à coucher (peut-être dans un autre patois, celui du propriétaire ou de l’acheteur,,,)

L’origine est probablement « litse », qui devait désigner la laîche (carex) en patois de la région de Vercorin.
Le Carex est une plante vivace rhizomateuse monoïque qui pousse dans les zones marécageuses, les milieux humides des sous bois et bords de rivières. (réf google)

Je m’y plaît dans les vignes : Ba a végne mé chinto prouprou bien ! (En bas * à la vigne, je me sens vraiment bien) * car les vignes sont en bas des villages.
Je m’y plaît dans les vignes : Dérën é végné, mé pléjo bien ! (Dans les vignes je me plaîs bien)
Je m’y plaît dans les vignes : Chin mé plé d’étré a végne ! (ça me plaît d’être à la vigne)

En patois du Vai d’Illiez : le pigno schi
En patois de Troistorrents (patois chorgue) : on dolin scei

Un mélèze = una lâje
Des melezes = dè lâje

Maladi di loou santé di fèye. = Maladie des loups, santé des moutons !

C’est un vieux mot du patois de la Contrée (la Noble comme la Louable).
Les autres patois de la région sierroise connaissent des variantes très proches de ce mot, par exemple Anniviers, goùgra. D’autres variantes sont connues dans le Bas-Valais, par exemple dyûra à Bagnes. Tout étant pris en compte, le mot est valaisan et remonte au gaulois.
À consulter : https://gaspar.unine.ch/apex/f?p=101:25:::::P25_SURBRILLANCE,P25_IDARTICLE:O,501030093

En effet, il y a un rapport avec l’eau, plus précisément avec l’eau chaude ou du moins tempérée. Le mot vient du latin « calidus » signifiant «chaud», et il est apparenté à l’adjectif patois « tsâtt » (Anniviers) etc. «chaud», et aussi à son correspondant français « chaud ».

Balye a nai : neiger.
Balye de nai : commencer à neiger.
Mëshlâ a nai : pleuvoir et neiger à la fois.

Le trèfle à quatre se dit en patois d’Evolène : triyolâye dè kàtro.
Et en patois de Savièse : trióoué.

lieu-dit sur l’ancienne commune de Venthône, actuelle Noble-Contrée. Ce nom patois a été traduit, apparemment de manière erronée, en « Pré du chêne  » . Nombre d’anciens de notre village donne le nom de Tsanio pour le chêne. « Cheigno » serait une traduction de chenal, chéneau où s’écoule l’eau, en lien avec le torrent de la Monderèche toute proche du lieu en question . Pouvez-vous m’éclairer sur ce sujet. Est-ce que cela pourrait être pré du Seigneur ? (comme il y a une ancienne demeure fortifiée du chevalier Pierre de Venthône qu’on appelle le Château ?
En effet ce n’est pas le pré du chêne, mais pas non plus le pré du chenal (en patois tsenâ et qui par ailleurs est féminin). On penserait volontiers au pré du seigneur, mais en patois le -r final devrait s’être conservé, ce n’est donc probablement pas ça non plus. C’est peut-être un nom de même origine que Seigneux, nom d’une commune vaudoise, lui-même d’origine inconnue.

Tsanplan : signifie : le(s) champ(s) plat(s). Le chalet doit certainement se situer sur un plateau. 

En patois d’Anniviers, laisser une trace dans la neige se dit tsàrla.
Pour le patois de Chermignon, c’est le verbe ouassâ = patauger dans l’eau ou dans la neige. Exemple : Por arroâ ou mayén, é faliôp ouassâ la ni = Pour arriver au mayen, j’ai dû me frayer un passage dans la neige (par conséquent, j’ai laissé une trace dans la neige.
Pour le patois de Montana, c’est le même verbe, maisil faut mettre un v au début, donc ce serait vouassâ. En effet, parfois à Chermignon, nous laissons tomber parfois le v dans certains mots : ouâgniè pour vouâgniè à Montana/ arroâ pour arrovâ à Montana / afroâ pour afrovâ à Montana.

Pour Randogne, il y a des mots de la même famille, mais cela concerne le fauchage des prés. vouïssya = trace laissée par les pas sur pré; vouïssyè = faire la trace pour séparer 2 prés (avant de faucher).
A Chermignon, on dit pour les mêmes définitions que ci-dessus : oueusse ou ôsse = trace séparant 2 prés; oueussyè ou ôssyè = faire la trace pour séparer 2 prés à faucher.

Le mot jeur signifie forêt

  • Les formes valaisannes anciennes y compris toponymiques du mot pour la forêt ont toutes un -r final (qui n’a disparu que récemment en patois) : jour, jeur, zeur, jaurs sont les formes répertoriées dans l’article dzao du Glossaire des patois de la Suisse romande.
  • Les formes latines du Valais sont juris, juria, joria
  • Dans les formations toponymiques on a Zour et Jeur pour les types francisés, Joria et Joriis pour les types latinisés

ko (qui fait é-ko au français « cours ») Ko du torrin = lit du torrent.
C’est du patois de Bagnes, tout proche, et il est assez probable que ce soit identique dans le val Ferret (pour lequel nous n’avons pas cette information).

Ecureuil = n.f. vardzasse ou mestètè (Sarreyer)
I vardzasse an oùna bëla kavoua. Les écureuils ont une belle queue.
Lësto comin oùna vardzasse. Agile comme un écureuil.

Nous vous proposons de traduire simplement par : « Au bout du chemin » = « A tsavòng dou tsemïng »

Haut de Cry, Au de Mex, Haut de Morcles, L’A Vieille à Saint-Martin: ô (Bas-Valais) et â (surtout Valais central) représentent l’ancien mot patois pour « alpe ».
À consulter : https://gaspar.unine.ch/apex/f?p=102:25:::::P25_IDARTICLE:100312076

Signifie de manière littérale : Nous sommes juste bien.Et par extension : Nous sommes très bien (ici).

La sauterelle = Lo chalièt ou Lo Chalyètt (mot masculin en patois). Au pluriel, ce sont : Lè chalyèss.

Extrait de l’explication (cliquez ici)
Par extension, Le Sonalon est le lieu où l’on peut entendre résonner le son des clochettes des troupeaux de chèvres, brebis, veaux.

L’Église, au Ve siècle, a placé le solstice d’été sous le signe de saint Jean-Baptiste, né un 24 juin, afin de lutter contre les cultes païens du soleil.
C’est pourquoi des feux ont lieu dans la nuit du 23 au 24 en l’honneur de ce Saint;
Cette nuit-là, à Chandolin aussi, on allumait les feux de la St-Jean, à la Place dite du Calvaire pour Chandolin, et on faisait la fête… et souvent on dansait (surtout entre hommes ); Òra, no fajéinng pa mé lo bâ dè la Chéinng Zouann; de nos jours nous ne faisons plus le Bal de la St-Jean (sous-entendu ni feux, ni fête…ni bal)
Bâ dè la Chéinng Zouann = Bal de la St-Jean

àêtta signifie en patois : ruelle
Ehornettes : est le nom d’une montagne au-dessus du barrage de Tseuzier. (Rawyl)

Nous allons (on va) arroser les maïs : no vajin érdjié a póouinta (polente)

En résumé, le nom Pirogière peut se décomposer en Pir- “pierre”, -ogi- qui correspond au suffixe d’adjectifs français –euse (souvent prononcé –oûja ou –àouja en patois) et –ère qui désigne un lieu. Le sens serait donc « le lieu où la terre est pierreuse ».
L’explication semble a priori plausible, mais peut-on vérifier si elle est réaliste ? – Et bien oui ! La lecture de la carte géologique au 1 :25’000 (https://map.geo.admin.ch > Géocatalogue > Atlas géologique AG25) montre que La Pirogière (à Nax) se situe sur une masse de roche morainique tassée (ou en tassement) et disloquée, autrement dit sur un très gros amas instable de sable, de pierres et de rochers.
Mieux encore, un second lieu-dit quasi homonyme de notre Pirogière se trouve à Mase sous le nom de La Perrougieure (en patois [en les] Perrougières ou, phonétiquement, ẹi pęrujyẹ́rǝ – fiche Muret n° 2043_126). Et ce lieu-dit de Mase se trouve exactement sur le même type de roche morainique tassée (ou en tassement) et disloquée que la roche de la Pirogière ! Le même lien entre la qualité pierreuse du sol et le sens « lieu où la terre est pierreuse » se retrouve donc indépendamment en deux lieux différents distincts d’à peine 3,5 km l’un de l’autre ! Il est plus qu’improbable qu’il s’agisse d’un hasard, et nous pouvons donc – jusqu’à preuve du contraire – considérer l’hypothèse du « lieu où la terre est pierreuse » comme réaliste et acceptable.

Sous les étoiles =
Dèjòtt lè j’éhîlè veut dire dessous les étoiles
miryè lè j’éhîlè regarder les étoiles
vérè… voir…

La lune = la lhouna
et quelques petits compléments…
le quartier de lune = lo cartî dè lhouna
la lune descendante = lo bâ dè lhouna
la lune montante = lo chouc dè lhouna, lo frè dè lhouna
la pleine lune = lo tsâ dè lhouna
le clair de lune = lo klhar dè lhouna
la lune noire = lo tôpo dè lhouna
le croissant de lune = la fouksirlhé dè lhouna…

Gréméinngtsé = Grimentz 

Gran Cômôn = Ancien Lens = Anciennes Communes de Lens, Icogne, Chermignon et Montana ou Louable Contrée (pas de mot en patois)
La Côntrâ = signifie « La Noble Contrée » (sans traduction du mot Noble)
Pas de mot en patois pour désigner les 2 régions ensemble. En français, pour désigner La Louable Contrée on disait (Ceux de la Louable) et pour désigner les gens de La Noble Contrée, on disait (Ceux de La Noble)

La cave = I seoui n.m. ou var. I sioui
Réf : p. 488 du Lexique du parler de Savièse, éditions de la Chervignine, Savièse

ë itro a më pour le chalet d’alpage.
sein ë o chalë a më.

La place du village en patois d’Orsières: La plàsse du velâdzo.
Et de Mme Fellay La plàsse du dzenó.

En patois de la région de Mase, Belle Vue se dit Bèla Yoûa ou Bèla Yùva.
Coup de cœur n’a pas d’équivalent patois traditionnel. Nous pouvons vous proposer : Intchyé no ! Ce qui signifie littéralement « chez nous » ! = équivalent de Home sweet home anglais.

La traduction littérale, en patois de Chermignon, région Crans-Montana, de « Belle vue » = Bèla yoûva.
Proverbe avec le mot yoûva. « Por fére ôn bôn mariâzo, fôdrit quié l’òmo ôche pâ d’ourèlye è le fèna pâ dè yoûva. » « Pour réussir son mariage, il faudrait que l’homme n’ait pas d’oreilles et la femme pas de vue. »

Poëta signifie mauvaise. Il s’agit sans doute d’une combe escarpée, difficilement praticable, ou autrement mauvaise.

« le petit paradis du (pour le) chasseur » Lo paradéjètt dé (pò) lè tsassyou
« le paradis de (pour) la chasseresse » Lo paradéjètt dè (pò) la tsassyouja

Les patoisants de Saint-Luc disent vélazètt (ou vìlazètt) pour un petit village, un hameau, c’est un diminutif de vélâzo ou vilâzo, «village».

Ce mot est sorti de la langue courante il y a assez longtemps en patois de Conthey. Il n’y est plus conservé que figé dans ce nom de lieu. En revanche, il est resté vivant en patois du Trient, où il signifie «champ transformé en pré, qu’on a labouré l’année précédente». Il s’agit d’un mot de la famille de tsan, «champ».
Source: Glossaire des patois de la Suisse romande, tome 3, page 294, article Champi.

Cela veut dire : Chez nous ! Dans notre maison, village, région etc… Fierté du lieu. C’est un peu l’équivalent du Home sweet Home anglais.
En patois d’Anniviers c’est : èntchyè nó !
En patois de Chermignon – Lens c’est : Èintchiè nô !
En patois de Savièse c’est : ëntchyé nó !
En patois de Bagnes c’est : intsyé no !

Lo Couny = le lièvre variable.

La Maison (intérieur) de pierre

Trèfènìss en patois d’Icogne – Trefèneùss en patois de Lens – Transcrit Trefenis dans « chemin de Trefenis » (à Icogne) – Transcrit Tréfénisses au cadastre d’Icogne
Trefeneus sur les cartes nationales
Signifie : Trois-fenils ou, plus probablement, « Au-delà des fenils » (avec trè du latin trans- = au-delà).

Moùntànye = montagne
Nek = neige
Byeùnyo = glacier

Les « Chorgues » sont les noms en patois des habitants de Troistorrents. Ce nom provient des champs de sorgo (céréale) qui étaient bien cultivés dans la région.
On les appelle aussi les « Canteu », car c’est une région où les gens chantent beaucoup.

Tsa : tsâ est un mot patois, un nom féminin plus précisément, qui désigne (surtout désignait) un pâturage pierreux proche des sommets. Le mot est courant dans les patois valaisans en général, et au-delà. Origine : un mot gaulois, passé en latin tardif sous la forme calma.
Ano : âno est le nom patois de l’âne.
Tsâ dè l’âno = pâturage de l’âne. C’est effectivement le nom de ce sommet en patois d’Évolène.
Beaucoup de noms de lieux sont formés avec le mot « âne » au singulier ou au pluriel, en Suisse romande et notamment en Valais. Ils datent d’un temps où les ânes étaient nombreux. Dans le cas présent comme souvent, le nom d’un pâturage est devenu celui du sommet qui le surplombe.
La graphie « Za de l’Ano » de 1967 est repris de la carte Ziegfried n° 528 (Évolène, 1 :50’000) établie en 1878. À cette époque (encore aujourd’hui dans une moindre mesure), le « Z » servait à écrire le son « ts » du patois.
La carte Dufour n° 22 (Martigny, Aoste) établie en 1861 écrit effectivement « Zatalana », graphie qui résulte sans aucun doute d’une transcription inexacte du patois. À ce propos, voici une citation du 24Heures du 29 mai 2012 : « En 1845, lorsque les premières cartes paraissent – couvrant les cantons de Genève, de Vaud et du Valais –, Dufour doit faire face aux critiques qui contestent les choix graphiques et signalent d’impardonnables erreurs, notamment dans les dénominations. Dufour se fend d’un rapport, soulignant l’«immense difficulté» posée «par la diversité des jargons suisses» et l’impossibilité de satisfaire à la fois les puristes et les habitants attachés aux appellations locales. » Une erreur, en l’occurrence, corrigée par la carte Siegfried n° 528.
Références :
– Glossaire des patois de la Suisse romande, tome I, page 409, colonne a
– Jules Guex, la montage et ses noms, p. 141 (2e édition 1976)

Tséjéroulaz (ou Tsìjeroûla, variante donnée par Léon Lavallaz dans « Essai sur le patois d’Hérémence », page 428), est un diminutif de tséjyóre (ou tsijieure, variante donnée par Alphonse Dayer sur wikipatois.dayer.biz) qui désigne le chalet d’alpage où on fait le fromage. Tséjéroulaz a donc dû désigner initialement l’endroit où se trouvait une petite fromagerie. L’origine de cette famille est caesus, un mot signifiant fromage en latin. Le fromage des Romains et son nom caesus se sont diffusés très tôt dans les régions germaniques, raison pour laquelle le fromage se dit Käse en allemand et cheese en anglais.

La source = La fonntàng-na
La petite source = La fonntanèta

En patois de Savièse : montagne = chêra,
les montagnes = é chêré.
Le mot patois moutanye s’emploie pour désigner un pâturage de montagne ou un alpage.

Voici pour l’origine du nom de Saint-Luc :
Loùk (qu’on peut aussi écrire Löc en graphie traditionnelle anniviarde) est le nom patois, « Saint-Luc » ne se dit pas en patois. L’hypothèse la plus probable est que ce nom représente le latin lucus, qui désignait un bois sacré (plus anciennement une clairière). Le nom du hameau Loc sur la Contrée et de Luc village d’Ayent sont de même origine.
Le saint patron initialement prévu pour l’église inaugurée en 1806 était Théodule, comme cela était le cas de l’ancienne chapelle de Luc, mais les Lucquérands ont changé d’avis parce que Loùk ressemblait à Luc, et plus tard le village Luc a été rebaptisé Saint-Luc par rapprochement avec le nouveau saint patron.
Le nom du hameau Loc sur la Contrée et de Luc village d’Ayent sont de même origine.

boeu, n.m. 1.Etable, écurie; N 2.(péj.) Prison. –
Devinette: plin oun boeu de àtse rôdze, vouà derën ouna néyre, tsàsse fûra é töte, câ rë? – (Pleine l’écurie de vaches rouges, rentre une noire, elle chasse toutes les autres dehors, qui est-ce?) i coûéi (le crochet du fourneau qui sert à sortir les braises)
boeu, (contraction de bâ û) adv. En bas à: aâ boeu boeu, aller en bas à l’étable.
Vous pourrez apprendre d’autre mots en patois de Nendaz en téléchargeant l’application pour smartphone, créée par La Coblà di Nendi : http://alpmobi.ch/app/21

Lo tsanng dou coumoung = le champ du commun
Les « communs » sont des terrains appartenant à la commune ou à la bourgeoisie et dont peuvent jouir tous les bourgeois ou résidents, le plus souvent des pâturages communaux.

Le mot n’est pas documenté pour la Tzoumaz ni Riddes dans notre fichier. Mais marmotte se dit marmòta un peu partout dans le Bas-Valais: Leytron, Chamoson, Martigny-Combe, Bagnes, etc.

Pour le miel, c’est le mot « mi ». Le mot « pot » se traduit par « dolë », mais ce n’est pas le mot approprié pour le miel. C’est plutôt pour l’eau ou le lait. Donc on dirait plutôt « bàle-me o mi », soit « passe-moi le miel. ».
Pour abeille, c’est le mot « motsèta », pour le singulier. Et le mot « motsète » au pluriel. Il y a très peu de différence dans la prononciation. Le plus important est de mettre la tonique sur le « è » et non sur le « a ».

La sauterelle = Lo chalièt ou Lo chalyètt (mot masculin en patois)
Lo chalyètt (soit y pour le l mouillé et 2 tt à la fin du mot pour bien indiquer qu’il faut prononcer la dernière lettre. Au pluriel, c’est Lè chalyèss.

Lo vèrmèlètt dou néétt = ver de la nuit en patois d’Anniviers
Vèyèrèta = ver luisant en patois d Evolène
Verméi kyé clérye = ver qui éclaire en patois de Savièse

Pour faire suite à votre demande nous vous faisons parvenir notre réponse concernant uniquement les patois du Valais romand. En voici quelques versions :
Légumes :
côrtéliazo (Chermignon -Lens)
kourtelazo (Bagnes)
corteladzo (Savièse)
corteuillazo (Hérémence)

(i) n’i travaya shia vëgne = j’ai travaillé cette vigne
n’i travaya shia vëgn’a-itche = j’ai travaillé cette vigne-ci
n’i travaya shia vëgn’a-li …= j’ai travaillé cette vigne-là…

Assez juste. Le nom de famille valaisan Berclaz vient du patois bèrklya qui désigne la vigne en treille ou en espalier. Le même mot patois a servi à nommer une vingtaine de lieux en Suisse romande, dont le lieu-dit Les Bercles à Bramois.
Source : https://gaspar.unine.ch/apex/f?p=101:25:::::P25_IDARTICLE:200343022

Pour la traduction de cette expression « la grande liberté » : la grânta libertau, très peu utilisé en patois.
Nous proposon dans la même idée de s’échapper : L’étsampail, ou étsampail qui veut dire : L’échappée ou échappé. Plus original, moins long, plus porteur du patois.

En patois de Troistorrents, le mot Chorgue = Chârgo en patois pur, vient d’une sorte de blé  » le sorgo ». Beaucoup de champs de céréales se trouvaient sur la commune de Troistorrents.
Il y a aussi un autre sobriquet pour les villageois de Troistorrents : Quanteux. Cela viendrait de Quantare (lat.) Chanter. Un peuple qui chante beaucoup !

Les habitants d’Ayer : lè-j-abitènn d’Ayèr / hló d’Ayèr = ceux d’Ayer Surnom : les corbeaux = lè kòrbé

Tsampodô est le nom patois d’un lieu situé de l’autre côté de la Raspille, sur la commune de Salquenen (son nom en dialecte de Salquenen est Tschampedü). C’est bien un nom francoprovençal à l’origine. Il est composé de tsan qui signifie champ, et d’un autre élément dont l’origine et la signification ne sont pas élucidées.
Un booutsòn est une petite étable pour les porcs. Voici le lien vers l’article du Glossaire de la Suisse romande qui traite ce mot : https://gaspar.unine.ch/apex/f?p=101:25:::::P25_IDARTICLE:200447070

Le mélèze : la lârje / Les mélèzes : li lârj’è

À Évolène ça veut dire: Je suis à la maison.

En patois d’Anniviers la maison se dit : éhro ou mijong .

La demande de traduction est souvent en lien avec le lieu-dit où la maison est bâtie ou avec un élément naturel particulier proche de la bâtisse tel que nom de fleur ou d’un animal de la région. Donner un nom patois, c’est prolonger la continuté du bâti dans le temps tout en renforçant le lien avec les ancêtres.

Le mot Mazot ou raccard raccard n’est pas usuel dans le Val d’Illiez. Voici quelques mots bien de chez nous :
NA CÂSA la case ou le fenil grange à foin sur un terrain éloigné de la ferme où l’on engrangeait le foin à la récolte
et que l’on ramenait à la ferme en hiver( le lieu dit s’appelait NA CASAU)
ON GRANDZON une petite grange
ON GRENA un grenier: un de petit chalet à proximité du chalet d’habitation où l’on entreposait des réserves (aliment ou autre)
Le grenier c’était aussi un réduit ( comme une petite chambre) dans la grange
LE LISSU Galetas ; place vide sur le grenier où l’on réduisait des outils
LE Forié Chalet entre le village et l’alpage (chalet du coteau entre saison)
LE LAMON chalet d’en-haut (été)
LE LAVOU Chalet d’en-bas (hiver)
LE SHOTI écurie annexe
ALPADZE LOUS ALPADZES (l’ Alpage; les alpages)
LOU QUEMON les communaux ; Alpages appartenants à la Bourgeoisie

Cette question est judicieuse! Les matériaux du Glossaire des patois de la Suisse romande (GPSR) confirment tout à fait la remarque de Bourgeoisie de Saint-Luc: c’est Guèrni (avec accent grave, plus clair que Guerni qu’on pourrait faussement prononcer « gueurni ») qui se rapproche le plus du patois d’Anniviers, et de loin.
Le mot grenier se dit guèrni en patois dans tout le val d’Anniviers (il est documenté au GPSR pour Saint-Luc, Chandolin, Mission, Ayer, Pinsec et Grimentz) et dans plusieurs localités proches (Vercorin, Chalais, Chippis, Miège, Venthône, Mollens, Randogne). Il se dit bien sûr guèrni aussi à Muraz, puisque les Muratsi parlaient le patois d’Anniviers.Ce n’est que dans quelques localités de la Contrée qu’il se dit gréni: Lens, Chermignon, Montana.

Selon le grand dictionnaire du patois de Bagnes, « sommets enneigés » peut se traduire ainsi :
E blantsë su i pointë = Les sommets commencent à se couvrir de neige.
A blantsi su i montanyë = Les sommets ont blanchis.

En patois de Bagnes il y a le mot raveû qui désigne une lueur rouge, spécialement celle que produit le soleil levant ou couchant dans le ciel.
Exemples:
Raveû du nèïn, byô tèn du dzo ke vèïn; raveû du matèïn amèïnne o karapèïn!
Lueur du soir, beau temps du lendemain; lueur du matin amène une fine couche de neige!

Ce nom de lieu représente le mot thènda ou thinda, la sangle en patois de Conthey. Ce mot vient du latin cingula, même sens. Il désignait aussi autrefois, en francoprovençal alpin, des bandes de terrain dans les rochers, et il est passé en français dans la terminologie de l’alpinisme au sens de replat allongé servant de passage dans les rochers.

«Poteu» désigne un endroit encaissé dans les rochers, où une chèvre (ou un mouton, voire une touriste) peut aboutir par le haut en sautant mais d’où elle ne peut plus ressortir ensuite. «Ètâa» = « bûche » en patois de Conthey. Poteu des Etales, en patois Poteù du-j ètâe, petit pâturage, passage où il y avait autrefois (au 19ème siècle) des marches de bois (les bûches) dans les rochers. Poteu veut dire ‘passage’ et étale ‘morceau de bois’. On montait, entre autre, par là le bois de chauffage pour l’alpage de Mié.

Pour le Weisshorn, le seul nom usité depuis le début du 20ème siècle est «lo Vèissorn». Mais au 19ème siècle on l’appelait La Machèla dè Konpothànna, c’est-à-dire «la Mâchoire de Composana (lieu-dit de Tracuit)». Le Weisshorn porte bien son ancien nom!
Ces informations ont été tirées du Glossaire des patois de la Suisse romande.

Le rhinanthe se dit en patois artayèla selon certaines sources dans notre région, sans que cela soit documenté. Le dictionnaire du patois de la Noble contrée traduit ce mot par artayàla, très proche du précédent. Du fait qu’il vient d’un dictionnaire, il me paraît préférable d’utiliser ce dernier.

En patois, tsenô (en graphie valaisanne commune) est un nom féminin qui désigne ou désignait un ravin ou ou dévaloir, parfois un cours d’eau temporaire. Ce mot vient du latin canalis « conduit », et c’est la cousine germaine du français chenal. Référence : Glossaire des patois de la Suisse romande, tome III, pages 493-496, et matériaux.

Pouta Fontana = la laide fontaine, mais fontaine au sens de « source, eau vive qui sourd du sol » et non de « fontaine qui coule ».

Patois d’Arbaz : La chotte, l’abri du chasseur = a choa du tzassieu
Patois d’Isérables : La chotte, l’abri des cochons = a shot dè kayong

Le mot français « chotte » en traduction patoisante donne :
– chòta, sòta ou seùta de Vouvry à Conthey en passant par Entremont, Bagnes et Nendaz, à Savièse et sur les bords du val d’Hérens,
– chóta (o fermé) aussi à Savièse et Grimisuat,
– chòtha (ti-éitch anglais) à Hérémence, Évolène et en Anniviers
– chòssa aussi à Évolène
– chòha ou chòhha pour Arbaz, Ayent, la Contrée, Ayer et Vercorin.
Le mot français (qui se dit dans les cantons de Vaud, Valais, Fribourg et Neuchâtel ; dans les Alpes vaudoises et les Montagnes neuchâteloises on dit aussi la sote) vient du patois, le mot patois vient du latin populaire *susta, et ce mot est dérivé du verbe latin bien connu substare « se tenir dessous ».

Je suis le président des Amis du patois de Troistorrents=Lou Tré Nan…..Dans notre vallée il y avait 2 race de mouton -Les blancs= lé faillé blhantsé…. Les roux= lé faillé rossété à l’époque tous les moutons avaient des cornes…

Douce vie : docha via
Sourire : chorire
Soleil : solette
Mon étoile : la mei etheile

Voici la réponse, en patois d’Hérémence
Rappelle-toi d’où tu viens ! = Ïn-choïne tè di ânvouo to vïn !
Ou
Sais-tu d’où tu viens ? To châ ho di ânvouo to vïn ?
Et en patois d’Evolène.
Châ di àvoue tó vén ! = Souviens-toi d’où tu viens !

Mon confident : Chu ku m’ahoùkte (prononcer le h comme un rh) Celui qui m’écoute
Mon sauveur : Chu ku mè chôve Celui qui me sauve
Mon trésor : Moun trèjòò
Mon ami : Myo amik
Mon chou : Mio tsouli
Mon petit chou à moi → En patois il n’est pas concevable de mettre ce légume comme mot affectueux il vaudrait mieux dire : Moun trèjòò

V1 : On mouè a të, on mouè a më. V2 : On bë po të, on bë po më.

Assieds-toi ici et reste bien tranquille et silencieux ! (Tais-toi !)

Éthre èn bònna sannté, la bunéje, tsavoyè, la natùre, la trankulutà, lo balàn, l’armonîye, la bonntà, lo cholé, lo tsumìn, lo tsumìn.

O dzé : signifie le geai (l’oiseau) en patois de Savièse
Lô dzè : Ca dépend des patois.
– Énergie, ardeur au travail à Vouvry, Vérossaz
– Répulsion, dégoût dans plusieurs localités
Il existe un homonyme dzè qui désigne le moule à sérac aux Marécottes.

Zéyoujè é lònnghè rènntè (di vyòss) à tè = Joyeuse et longue retraite (des vieux) à toi !
ou plus simplement
« zéyouja rètrètta »

Les bonnes choses = Lè bònng-nè tsoujè
Au paradis singulier = ou paradétt
Aux paradis pluriel = y paradétt (chez nous, les mots masculins ne changent pas au pluriel)

A Troistorrents on dit ON TSOÂTRE (OÂ) (on mange le O et on dit le À TSOÀ

Koùmènn tè va tu ? = Comment vas-tu ?
Mersi. = merci (en roulant le r)

Bó.n-an !

Tu bois un verre avec moi ? To bê ho aun vêr ô mè ?
Que bois-tu ? Dek to bê ?

Pour dire « Santé! » on dit: Sannté! ou Santé !
Lu chèndâ « la santé » est un vieux mot qu’on ne dit pas traditionnellement à Évolène en trinquant. Éthre èn chèndâ se disait pour « être en bonne santé ». Par contre en Anniviers on a toujours dit chènndâ pour la santé, et « A ta chènndâ! » = « à ta santé! ». C’est surtout récemment qu’on a (re)commencé à dire Chèndâ! dans le Valais central, redonnant vie et santé à ce joli mot qui vient tout droit du latin sanitatem, la santé.

de Conthey : Repose-toi bien ! = Répouje té bin ! Bon répo ! ou Chogne té bin ! = Soigne-toi bien !
d’Isérable : Bòna né è bon rèpoû ! Féde dè brâvo sòndzo ! = Bonne nuit et bon repos ! Faites de beaux rêves !

Un Bagnard dirait : Toù sâ pâ vouîro yoù t’ànmo ! Tu ne sais pas combien je t’aime !
Un Orserain : Le tyœu mè ba prè (mon cœur s’agite) !
Un Anniviard dit : Tè lànmo kòme moû-j-ouèss ! Je t’aime comme mes yeux !
Un Évolénard : Lu myo koû bàte por tè ! Mon coeur ba pour toi !
Mais autrefois ils ne le disaient pas souvent. Commentaire dans le Glossaire : « Le mot ne semble pas d’un emploi bien populaire au sens « aimer d’amour », mais il n’y a pas d’expression synonymique qu’on puisse citer comme lui faisant sérieusement concurrence. » M. R. Maître
Patois d’Evolène : Yô t’âamo : M. Quinodoz
Patois d’ Anniviers M. Salamin.
Oung cou ké prézyèvo aoué oung châzo dou M. Salaminvélâzo dé Sandoléing Un jour que je parlais avec un sage du village de Chandolin Anniviers
chtéc m’a détt : tou chatt, no j’âtro, oung dojâvè pâ dégré hlé tsoujè, celui-ci m’a dit : tu sais, nous autres on n’osait pas dire ces choses-là
ma oung déjyève proc mais on disait :
« Tou voudritt pâ énéc oung-na cochètta aoué mé m’idjyè ou vényè… o ou courtétt… » Tu ne voudrais pas venir un petit moment avec moi pour m’aider aux vignes…ou au jardin… »
Patois de Chermignon M.Lagger
Nos aïeux étaient assez prudes dans ce domaine ! Traduction littérale yo tè l’ànmo. Si Madame faisait un reproche du genre : tu ne me dis jamais “je t’aime”, Monsieur répond : Tô châ prou quié tè l’ànmo, yé pâ bèjouén dè dërè ! Tu sais bien que je t’aime, il n’y a pas besoin de le dire !
Quant à la traduction littérale de la formule « Je t’aime » il y a quelques variantes de morphosyntaxe selon les régions : T’ànmo, iou t ‘amou, io té an-mo…
Au vu de la difficulté à traduire, les membres patoisants du Bar patois ont été sollicités. Voici leur différentes réponses et variantes
Patois de Brignon, M. Maytain: Chéi fran amoueyroeûja – amoueyroeu – de të. Yo bourlo por të. Ei o djyàblo û cö por të. Chéi ënradjyeyte – ënradjyà – de të.
Patois de Salvan: M. Bochatey, Aimer= anmâ Ye t’anme
Patois d’Evolène : Yô t’âamo : M. Quinodoz
Patois de Bagnes, M. Fellay, on s’aime ainsi : ye t’âmoù = je t’aime.
Patois de Veysonnaz ( A Injonne ) : ti anmo. JJ Fournier
Patois de Nendaz : Yo anmô te ! Tami. JP Fournier
Patois de Leytron, M. Bessard : Din noutre patouê dè Laïtron le verbe aimer, s’aimer : anmâ, s’anmâ, je t’aime: ie t’anme je t’ai aimé : ie té anmô Il faut bien s’aimer dans la vie : i fô bin s’anmâ din la via

Du bon air (dans un sens agréable) se dit : Dè bo-n ê.

L’è déingché la vya…

En patois d’Evolène « au revoir » se dit : tànke. Ce qui signifie littéralement « jusqu’à »

Silence : pas de mot précis ou spécifique mais on dit plutôt des périphrases comme : chèn bruik (sans bruit) ou pa ou chon (pas un son)
Paix : pé
Tranquillité : trankuluta (le u se prononce comme un son entre e et u)
Tranquille : kouèk Vient de coi en français

A révêre, pourta-té bien ! Au revoir, porte-toi bien !
Tankyé a prochéne. A la prochaine.
Saotasyon. Salutations.
Bona dzournyia Bonne journée.

Je l’orthographie ainsi : gràn mèrsi
Pour l’adjectif « gràn », je mets l’accent grave sur le « à » qui marque déjà l’accent tonique du féminin « grànta » et aussi pour le différencier du nom gran qui signifie « grain » en patois de chez nous.

Patois de Fully = i chaï, min chaï / ou = i chaï kemin i chaï.
Patois de Bagnes = You sai dinse pâ atramin.
Ptois de Vollèges. Voici 3 versions à choix avec « ye ».

  1. Ye si comin ye si.
  2. Ye si komin ye si.
  3. Ye si komèn ye si.

Et 4 avec « yo ».

  1. Yo si comin yo si.
  2. Yo si komin ye si.
  3. Yo si komèn yo si.

La différence entre les versions est purement graphique, il n’y en a pas des plus correctes ou des moins correctes.

  • 1 et 5 sont les plus simples,
  • 2 et 6 ont le k comme dans le Manuel du patois voisin d’Orsières et comme dans le Dictionnaire du patois voisin de Bagnes,
  • 3 et 7 suivent la Graphie commune pour les patois valaisans.

èn tchyè no, éithe èn tchyè vo ! Cette phrase signifie littéralement : chez nous, vous êtes chez vous ! Il semble que ce soit un beau message de bienvenue.

Èintchiè nô = “Chez nous” ça veut tout dire ! Ah, qu’on est bien chez nous !
Pour “Bienvenue” je me souviens qu’Alfred Rey traduisait par Bénvènouà, traduction littérale

En effet, près de Mazembroz, un lieu couvert de buissons est nommé « in Gru » en patois, « en Gru » au cadastre. À Ardon un endroit en champ et vignes est nommé « in Gru » en patois, « Gruz » sur la Carte Siegfried 486. À la limite des communes d’Ardon et Chamoson, un groupe de grands rochers est nommé « o Si de Gru » en patois, « Le Six de Gru » ou « Sex de Gru » sur la Carte nationale 1305. Le même nom de lieu se retrouve à Loèche. Aucune origine n’est établie. Le mot patois gru désigne le gruau un peu partout en Suisse romande et notamment dans le Bas-Valais. S’agit-il du même mot ? On peut en faire l’hypothèse, mais rien de plus. Référence bibliographique : article gru 1 du Glossaire des patois de la Suisse romande.
Merci pour les informations. Entretemps j’ai trouvé dans les toponymes de Leytron (par Théo Chatriand) que « Gru » signifierait « terre mêlée de pierre » provenant du germanique « gru ». je n’ai pas pu remonter cette piste. Toutefois, cela correspond à l’aspect de lieux-dits cités entre Martigny et Ardon. Par contre toute culture est impossible en ces lieux et la liaison avec gru/gruau parait bien hasardeuse. De même, je ne vois pas comment cette origine germanique peut s’expliquer dans une zone très franco-provençale.
La terre mêlée de pierre, c’est la pierre de gruau. Le germanique « gru » n’existe pas, il s’agit du germanique « grût » qui signifie gruau. Les deux hypothèses ne font qu’une et elles n’ont rien de hasardeux, d’autant moins que la liaison avec gru est la seule plausible et qu’il y a beaucoup de mots d’origine germanique dans tout le domaine francoprovençal.

En patois de Fully : Bouën’a fite ! En patois de Savièse = Bona féta ! ou Bon nivèrdzéró ! En patois d’Hérémence : bona fétha ! = bonne fête !
En patois d’Anniviers = Bòng aniverzéryo ou Bòng-na fééhha
Patois de Nendaz. Pas vraiment de mots. Le mot anniversaire ne figure pas dans notre patois.
« Fournî an » est le terme pour définir l’anniversaire.
« Can tû froun an? » Quand finis-tû l’année ou quand as-tu ton anniversaire?
Alors on peut dire: « Böna fîta po can tû froun an », mais on entend aussi comme en français « Bon aniversère »
À noter aussi:
« i fournéyte d’an » qui était la messe dite une année après la mort d’une personne.
Patois de Bagnes : Bôna fita. Mais on souhaitait surtout bonne fête à la fête du Saint patron du village.
Patois de Chermignon : Bèla féha ou Bòna féha ou Tè chouèto ôna zoyoûja féha.

En patois de Savièse : Bona Tsalindre ! Joyeux Noël.
En patois d’Anniviers : Bòng Tsalènnde è bònng ànn.

Nous t’aimons fort = No t’an-m’in fran bien !

En patois d’Isérables : Bonne nuit et bon repos. Faites de beaux rêves ! = Bora-nhé è bon repos. Féte dè bràvo sonndzo !

Voici la réponse en patois de Savièse :
1. Bótchyó : n.m. Taureau, boeuf
figuratif : enfant têtu qui n’obéit pas, boudeur
2. Bótchyó : Porte-mortier, aide maçon // Mot emprunté aux maçons italiens.
Petit enfant

famille = familhyè (tiré du lexique du patois d’Anniviers)
La famérlhé : le premier son é est entre le i et le é accent aigu (plus près du i) et est la tonique du mot et le son rlh est un peu comme celui de perle en français et le dernier é presque muet plus près du son é aigu.
Comme souvent, on dit lé pour l’article quand c’est sujet : lé famérlhé dou pârré véc in Louc la famille du côté du père vit à St-Luc et la quand c’est en complément ou seul m’in véjo vérè la famérlhé dou pârré je m’en vais voir la famille du côté de mon père. Bien sûr on peut dire lè nouhro les nôtres ou aussi lo clhanng le clan, cela dépend de ce qu’on veut dire…

En patois d’Evolène Pârre-grô ou Gran-pére / Mârre-grôcha ou Gran-mére
En patois de Savièse Grand-papa, se dit : ansyan ou gróou / Grand-maman se dit : ansyan-na ou gróoucha

En patois du Val d’Anniviers, grand-papa se dit gró. Amour ne se dit pas vraiment en patois. On peut remplacer amour par : que j’aime beaucoup. = kyé anmó tan ou prou prou
Grand papa d’amour = Gró kyé anmó tan !

Maman = máre
La traduction de mot maman en patois peut différer égèrement selon la région et le sens donné dans la phrase.

Un enfant : oun meïnnô Les enfants : i meïnnô
D’autres variantes sont possibles pour parler des enfants petits, selon la taille ou le caractère turbulent : infan – doyin – dyabla – kakaneïn …

oncle = aou ou ou’aou
tante = antou ou ouantou

oncle = onshle   ou  avoeu (vieux célibataire)
tante  = anta  ou  tanta

En patois du Gran-Cômôn ou Ancien Lens (qui comprenait les anciennes Communes de Lens, Icogne, Chermignon et Montana), je peux donner les informations suivantes :
lo di = le doigt – lè dis = les doigts
pôouzo = pouce
prômiè di = index
groú di = majeur
di dè la vèrzèta = annulaire (litt. doigt de l’alliance ou anneau)
cacanén = auriculaire (chez nous le cacanén signifie également le benjamin (dernier-né).

A ma descendante  : a sa ke vin apri  (littéralement : à celle qui vient après)

Nous ne trouvons aucun terme pour les bijoux dans les matériaux du Glossaire, mais il y a quelques bijoux particuliers dont un connu à Liddes : épindyèta « broche, bijou muni d’une épingle

Comme ce mot n’existe pas nous vous proposons 2 variantes pour la traduction de Lunchbox – panier repas :
Côrba dâ chóououé = panier repas
Bouite dâ chóououé = boîte à repas (lunchbox)

1. Avoué l’é té i tsapé a mé ?
2. L’é avoue moun tsapé ?
3. Moun tsapé l’é avoue ?

fusta est un grand tonneau allongé servant au transport de la vendange
https://gaspar.unine.ch/apex/f?p=101:25:::::P25_SURBRILLANCE,P25_IDARTICLE:O,701125087
barrô dans les Alpes vaudoises, le Bas-Valais et la Gruyère, et barrà dans le Valais central est un tonneau oval mais plus petit.

patois de Savièse capyon
patois de Bagnes petson

Le panier pour la quête = > la grejëye

Lo mèrlètt est une petite lampe à pétrole portative à suspendre.

Le « cor de chasse » ou « corne de chasse » se dit en patois bagnard : kornabou. Corne de bouc apprêtée pour en faire une trompe.

Lo barâ = Tonnelet plat pour le transport de chaque côté du mulet , capacité 35-37,5 lt

En patois de Savièse, une plaque en fer qui servait à dévier l’eau du bisse pour l’arrosage des parcelles se dit : oun couchelou, n.m. / ouna pla-ca, n.f.

Après quelques recherches et discussions avec nos spécialistes nous proposons : poubelle : brôtchia = saleté, chose de peu de valeur – chini = cheni – chác a brôtchia : expression qui peut se traduire de manière littérale par : sac à saleté…donc sac à poubelles.

En patois de Nendaz on dit catâa : pièce en bois avec deux trous, fixé au bout d’une corde et servant à serrer une charge. En français c’est une clé à foin.

Nous n’avons rien trouvé en patois d’Arbaz ni d’Ayent dans le Glossaire des patois romands.
Au plus proche : a crâche (nom féminin) : Nendaz, Conthey, Savièse (lexique), Grimisuat, partie du val d’Hérens, région de Sierre, Contrée, Anniviers
Ailleurs :
krâsse Isérables
krouassòn à Chamoson
krossòn à Finhaut
krochòn dans la vallée du Trient
krò en Entremont
kròtse-fin aux Marécottes

Les patois de la Louable Contrée (Lens, Icogne, Chermignon, Montana) et de la Noble Contrée (Mollens, Randogne), sont assez proches. Pour comparaison, je prends un couplet du chant « On a vingt ans qu’une fois » composé par le Révérend Père Tharsice Crettol :
Nos anciens disaient, Qu’on avait dans sa vie seulement une fois vingt ans;
Lè j ansyan dïjyèvon, C’oun avit in cha vya rin c’oun yazo vïnt an ; patois de Randogne
Lè j’èinsiàn dejàn, qu’ôn aït dèin la vià rèin qu’ôn yâzo vént’an; patois de Chermignon
Cela, chacun le sait au village; On a vingt ans qu’une fois.
Chin lo chavon tsïcon ou vïlazo; Oun a vïnt an c’oun yazo. patois de Randogne
Chèin, lo châôn tsecôn ou velâzo; On a vént’an qu’ôn yâzo. patois de Chermignon
Ex.de mots : Fête-Dieu, Féyta-Diou (Rand.) – Féha-Djiô (Ch.) / Aubépine, arbèfin (Rand.) – arbèhén (Ch.) / Une chose, ouna tsoouja (Rand.) ôna tchioûja (Ch.)
Entre bons patoisants, on tient facilement la conversation. La graphie est quelque peu différente, mais la prononciation est à peu près la même. Il y aura certainement des mots spécifiques de l’endroit, c’est normal, mais dans l’ensemble on se comprend bien, surtout en bonne compagnie et devant un bon verre !

Veurutâblo = véritable, vrai-de-vrai, authentique. Se prononce aussi veurtâblo. Le -o final très peu voire pas du tout audible: veurtâble.

Aller à pied en patois : allà a pia
On yadze n’allavan eeu martchia ba à Monta à pia di Trétorein et no thieurnavan amon à pia assebain
Avant on allait au Marché en bas à Monthey à pied depuis Troistorrents et on retournait en haut à pied aussi
L’ayavé pas on mouei d’auto mais é l’ayavé dza le tram di Alle -Monta -Tsampéry
Il ni avait pas beaucoup d’auto ; mais il y avait déjà le tram Aigle- Monthey -Champéry
Alla à pia .. alla à perdré sé botté
Allé à ped aller à perdre ses souliers :être très préssé, toujours en courant

Évolène : Devìnna vê !
Anniviers : Dèvéna vé !
Savièse : ëndin-na é !

Patois de Chermignon
Tò pré dè pèr énquye. = Tout près d’ici.
Èintchiè nô, vo trovâ dè tòt ! Chez nous, vous trouvez de tout !
Patois de Saint-Luc
L’a dè tott éngké = il y a de tout ici.
Tott chó la mang = tout sous la main.

La journaliste en fait une traduction dans le commentaire, mais je n’arrive pas à comprendre ce que chantent les fillettes (extrait à 22 minutes du début de l’émission) : https://www.rts.ch/archives/tv/information/madame-tv/8231674-a-la-decouverte-d-evolene.html
Voir la traduction (cliquez ici)

Ce sont les villages apuliens de Faeto et de Celle di San Vito, fondés par des soldats parlant francoprovençal, au XIIIe siècle. Le dialecte de ces communautés a évolué un brin différemment des nôtres, mais y ressemble encore fort ! N.Carron.
Le francoprovençal est parlé dans ces deux villages des Pouilles, depuis la migration aux 13e et 14e siècles d’une population venant d’une zone située à l’est de Lyon, à cheval entre les départements de l’Ain et de l’Isère. Il s’appelle là-bas le faetar (on prononce faille-dar même en français). C’est surtout Gaston Tuaillon qui l’a étudié et qui a localisé l’origine de ces migrants. Le faetar est assez connu, il existe un dictionnaire et une grammaire. Il est joli à entendre mais pas évident à comprendre, on pourrait dire que c’est du patois avec l’accent du sud de l’Italie. R. Maître

« è Jaëntot djion : robata ba pè à clèia »
Traduction: « Les Ayentots disent : rouler dans la pente »

alper le bétail = poyê
le jour de l’inalpe = le zo dè poyê
désalpe = decheija

La traduction littérale du mot paradis est « paradétt », les patoisants de St-Luc suggèrent pour « petit paradis » le mot : « paradéjètt » (diminutif de paradétt).

Fava, favé au pluriel, signifie fée.

Dans notre patois l’eau de vie se dit : góta, n.f., ou brèntuvin, n.m.
Cependant lorsque le mot est sujet l’article est « lu ».
Lorsque le mot est complément d’objet direct ça diffère. Ex. Yé biouk la góta. Yé biouk lo brèntuvin.

Il semble que le vin rosé n’était pas très en vogue à l’époque où le francoprovençal résonnait dans les caves. Mais après avoir vérifié auprès de diverses connaissances nous vous proposons ces termes en patois d’Ayent et de Savièse
Rose couleur = róouja
Rose fleur = róouja
Rose trémière = cócarda
Rosé = rójéoua
du vin rosé = dé vën rójéoua

Pour le vïn « rosé » = le rojé… EX : on-n’a bouëtèye dè rojé. / une bouteille de rosé.
Pour le raisin « fendant-rose » = le fandan-rojé.
Pour le mot rosé en général = rojô… EX : Kan le cholaï keminche d’arbèyë, le kouotô , i l’è to rojô ! / Quand le soleil commence à envoyer ses premiers rayons sur le coteau, celui-ci devient (tout) rosé, etc.
Pour la couleur « rosé » = rochè… EX : le chèp-li, dè gamé, l’è to rochè, i charè proeü on chèp dè tinturië ! / Ce cep-là de gamay est tout rosé ; ce sera bien un cep de « teinturier»
Le vin blanc : le veïn blan
Le vin rouge : le veïn rouodze
Le vin sur lie : le veïn avoui la liye
L’assemblage : on veïn mèshië / le veïn mèshië
Le vin mélangé : le veïn mèshiandô
Mêler : Mèshiâ
Mélanger : Mèshiandâ
Le mélange : la mèshiandèri
Les lies : li liy’è

Nous vous remercions vivement de votre intérêt pour le patois. Nous vou suggérons d’utiliser notre système de formation en ligne. Il est totalement libre et gratuit. Vous pourrez apprendre de manière ludique à vous présenter et saluer les autres en patois, poser des questions, parler de votre famille, de votre métier, de vos loisirs, de vous exprimer sur le Valais et ses traditions et bien d’autres thèmes encore ou découvrir des expressions typiques. Il suffit de vous inscrire sur ce lien : http://patois.edicours.com Vous pourrez ainsi choisir votre patois et suivre tranquillement la progression de votre apprentissage.

Votre message nous touche beaucoup et nous réjouis intensément. Merci de réveiller le patois qui sommeille en vous sous le soleil australien 😉
La Fondation a élaboré une méthode d’enseignement en patois d’Evolène. A ma connaissance elle n’est pas encore traduite en patois de Bagnes. Vous pouvez l’obtenir sur notre site internet.
Après consultation avec le président de la société des Fayerou de Bagnes, Raphaël Moulin, nous vous proposons de prendre contact avec lui afin de voir comment votre vœu pourrait se concrétiser. Peut être par l’envoi de fiche de travail, élaborée à votre intention… ?
Un dictionnaire sur papier est en cours, parution prévue fin 2015.

En soi, pas du tout. Pour les patoisants de Suisse, de France et d’Italie du nord, le mot patois ne véhicule pas de connotation péjorative, même si les dictionnaires du français et leurs lecteurs continuent de croire à ça. Patois n’est péjoratif que dans la bouche de ceux qui n’aiment pas les langues que ce mot désigne! En revanche, les connotations évoluent au gré des attitudes, or le mot patois était bel et bien péjoratif autrefois, quand les patois étaient vus comme barbares, non civilisés, laids, sans grammaire, etc. Mais aujourd’hui, alors qu’un grand nombre d’études scientifiques, de dictionnaires, grammaires et méthodes d’apprentissage contiennent le mot patois dans leur titre, et que les patoisants on retrouvé une fierté certaine, si le terme est connoté, c’est plutôt positivement…

Il n’existe pas une grammaire unique pour l’ensemble des variétés de francoprovençal du Valais central, du fait des grandes différences qui existent entre les patois de cette région. Dans la pratique, les habitudes d’écriture connaissent une grande diversité, qui est en partie le reflet de celle des patois. Les auteurs cherchent le plus souvent à écrire de manière à représenter la prononciation. Il existe par ailleurs un système applicable à n’importe quel patois du Valais, qui peut être téléchargé sur le site de la Fondation : cliquez ici

A la Fondation du Patois, nous n’avons aucun livre de Victor Favre ou Denis Favre. Nous vous saurons trop vous inciter à privilégier les contacts, si c’est encore possible, avec les anciens de votre famille qui parlent le patois… Ils auront un grans plaisir à partager leur savoir.
Nous vous conseillons de « farfolé » (farfouiller) sur le Glossaire publié : https://gaspar.unine.ch/apex/f?p=101:1:5049580883750::::: Il y a beaucoup de patois d’Isérables.
Et par une recherche « patois + isérables » sur rero, vous pourrez même avoir le plaisir de l’entendre : https://explore.rero.ch/index.html?sc=default_scope&qs%255B0%255D%255Bfd%255D=&qs%255B0%255D%255Bpr%255D=contains&qs%255B0%255D%255Bse%255D=patois+is%25C3%25A9rables&qs%255B0%255D%255Bop%255D=AND&lg=&mt=cdaudio&sd=&ed=&submit=&ex=0&so=rank
Je cherche donc à me procurer ces ouvrages, ou des reproductions (papier ou numérique).